MARINE, L'ÉQUILIBRE ÉNERGÉTIQUE ET LA BLESSURE D'HUMILIATION.
La blessure d’humiliation nous pousse à accepter l’inavouable et à s’infliger des supplices, avec la profonde croyance que nous méritons si peu, que nous devons tout tolérer, céder sur tout et ne jamais rien demander. Guérir nécessite d’honorer notre corps en lui offrant le meilleur, car il est le reflet de ce que nous pensons mériter.
L'histoire de Marine
« Marine a rencontré celui qui est devenu son mari, lorsqu’elle avait 26 ans. Sa blessure d’humiliation, alors active, l’incitait à permettre à son partenaire de prendre au-delà de ses propres limites, ceci dans le but de se sentir acceptée telle qu’elle était. Cette entaille l’a poussée à faire siennes les préférences de son conjoint pour ce qui est, par exemple, du choix de leur appartement, ou, plus tard, du moment pour avoir leur premier enfant. Après la venue de leur fils, Marine a changé de regard sur son couple. Elle a cherché à mettre fin au déséquilibre qu’elle percevait désormais entre ce qu’elle donnait (ou, pour être plus précise, ce qu’elle permettait à son mari de prendre) et ce qu’elle recevait. Mais Marine ne voyait qu’une infime partie de ce qui se jouait au sein de son couple.
Lorsqu’elle vient me consulter, elle est tiraillée entre se résigner ou déclarer la guerre, afin de faire valoir ses besoins et ses désirs. Au fil de la séance, en comprenant sa part de responsabilité dans la situation actuelle, consistant à avoir accepté l’inacceptable les premiers temps de l’union, elle a pu observer que son mari n’avait, en réalité, rien forcé. Elle a alors contacté sa part qui l’a incitée à permettre outre mesure. Elle découvre une part d’elle qui désirait la maternité depuis toujours et qui était prête à tout sacrifice pour vivre son rêve. L’équilibre résidait en le fait que d’un côté, Marine permettait, et de l’autre, elle recevait l’opportunité de devenir mère. Et une fois l’enfant venu, le déséquilibre s’est soudainement créé en elle, car, tandis qu’elle continuait à permettre, elle ne recevait plus rien.
Le point d’équilibre est un ressenti intérieur personnel, entre ce que l’on donne, ce que l’on prend, ce que l’on permet et ce que l’on reçoit. Si Marine se résigne, elle restera dans une permissivité excessive qui l’éteindra à petit feu. Si elle se met à exiger, elle ne récoltera que des conflits. La seule issue salvatrice se trouve dans la communication authentique, à condition qu’il y ait une volonté commune de la trouver. »
Extrait du livre à paraître Relations toxiques guérisseuses.