SARAH, LA FATIGUE CHRONIQUE ET LA BLESSURE D'INVISIBILITÉ.
La blessure d’invisibilité nous incite à faire passer les autres avant soi. Elle parasite l’écoute de soi, ce qui nous empêche de prendre soin de nos besoins et de nos aspirations. Nous sommes alors tentés de solutionner cela par le retrait social, mais la seule voie libératrice est d’apprendre à poser des limites saines.
L'histoire de Sarah
« Sarah est une femme positive, joyeuse et créative. Mais à chaque fois qu’elle tente de lancer son activité artistique, elle procrastine. Elle a beau créer le temps et l’espace pour le faire, l’énergie lui manque. Elle attribue alors sa fatigue chronique à son incapacité à se motiver, ce qui nourrit une culpabilité permanente. De plus, s’étant engagée dans une dynamique de croissance personnelle et spirituelle, elle croit qu’elle a attiré tout ce qu’elle vit, ce qui, au passage, amplifie sa culpabilité. Au détour d’une séance, elle en arrive à statuer qu’elle vit ce blocage dans sa carrière artistique par sa faute, comme s’il y avait quelque chose à réparer en elle.
Il est vrai que, selon la loi d’attraction, nous attirons ce que nous vibrons. En revanche, nous n’avons pas attiré qui nous croisons. Prenons un exemple. Si vous croisez le chemin d’un individu malhonnête, vous n’avez pas attiré cet individu. En observant qu’il est malintentionné, vous passerez mon chemin, dans le but de vous préserver. Mais si vous avez une blessure vive, vous serez alors peut-être attirée par cet homme. Et même si vous voyez ce que les autres ont vu, vous serez dans le déni de la réalité et vous laisserez embarquer. Je dirais donc plutôt que « nous sommes attirées par ce que nous vibrons ». La seule responsabilité de Sarah est donc de veiller à son énergie, afin de la préserver et de se libérer ainsi de cette fatigue qui l’empêche de se lancer.
Tout ce qui épuise notre énergie est toxique, qu’il s’agisse d’un aliment, d’une pensée obsessionnelle ou d’une relation. La blessure d’invisibilité développe en nous une allergie au conflit, nous poussant à préférer garder ce qui est toxique en nous, plutôt que de prendre le risque d’être reprochable. Nous sommes alors dans le déni de la colère et du dégoût, qui sont les seules émotions capables d’éjecter ce qui est toxique en soi.
Si Sarah veut se débarrasser de sa fatigue chronique, pour embrasser sa carrière artistique, elle devra apprendre à poser des limites saines et à dire non à tout ce qui draine son énergie. L’authenticité, tel est l’apprentissage auquel nous invite la blessure d’invisibilité. »