1) La colère instinctive de l’antenne intérieure
Nous avons tous une antenne intérieure qui capte les informations sur l’environnement et les autres. Elle nous protège en nous alertant par des émotions telles que :
- Le dégoût, qui dit : « Il y a du toxique ici. »
- La peur : « Attention danger, menace, risque.”
- La colère : « Tes limites sont menacées ou dépassées. »
🗝️ En écoutant son message, l’émotion se calme d’elle-même. Mais dans le cas contraire, elle revient souvent plus fort (ou se mélange à d’autres émotions) pour se faire entendre. En se posant la bonne question, le corps se détend et l’émotion repart, même avant toute action.
2) Blessure d’abandon : la colère qui boude
La blessure d’abandon veut recevoir mais a du mal à demander. Alors elle boude pour montrer son attente, sans la formuler.
Toutefois, si tu creuses un peu, tu découvriras que ce n’est peut-être pas le rôle de l’autre de prendre soin de ton besoin…
Vérifie cela à l’aide de ces deux questions : « Qu’est-ce que j’attends de l’autre ? » puis « Est-ce vraiment à l’autre de satisfaire mon besoin ? »
🗝️ La libération commence quand tu reprends la responsabilité de tes besoins et regardes ce que tu peux déjà t’offrir toi-même.
3) Blessure de rejet : l’agressivité défensive
La blessure de rejet est capricieuse. On peut exiger, avec intensité.
Mais sous cette impression de colère, se cache souvent une grande peur de l’impuissance.
Au lieu (ou avant) d’aller au combat, vérifie de quel combat il s’agit vraiment : « De quoi ai-je peur ? »
🗝️ Au lieu d’écouter la colère, écoute la peur qui se situe en-dessous. La reconnaître apporte un soulagement, signe que le vrai message a été entendu.
4) Blessure de défiance : la colère chaude qui intimide
La colère de la défiance est intimidante et cherche à garder ou à reprendre le contrôle sur une personne ou une situation.
Mais voilà… La loi du libre arbitre est plus grande que tout. Chacun·e fera ce qui lui semble être le mieux personnellement, n’en déplaise à la blessure de défiance.
Écouter cette colère revient à se poser cette question : « Qu’est-ce que je cherche à obtenir ? » La plupart du temps, partager son but suffit pour obtenir de l’aide, à condition d’accepter d’être en posture de la personne qui en a besoin.
🗝️ La clé libératrice (pas facile, mais essentielle) est celle d’accepter sans condition, le libre arbitre d’autrui.
5) Blessure d’humiliation : la colère rebelle
Cette colère refuse toute contrainte et court après la liberté à 360°. Paradoxalement, c’est souvent une fausse liberté pilotée par la blessure. Par exemple, est-ce que dépenser tout son argent, sans contrainte, jusqu’à passer dans le rouge, est de la réelle liberté ?
La question de réflexion que je propose ici, est puissante (âme sensible s’abstenir) : « Suis-je vraiment libre quand je fais ça ? »
🗝️ Distinguer le désir du cœur du plaisir de la blessure change tout.
6) Blessure de désillusion : la colère froide, teintée de mépris
La colère reste retenue pour « rester une bonne personne », mais a tendance à glisser vers la passive-agressivité et le jugement.
La croyance de cette blessure est que tout est bon ou mauvais, vrai ou faux, beau ou laid… Mais la réalité est que tout est bon ET mauvais, vrai ET faux, beau ET laid. Cela dépend de l’angle de vue.
Et si ce que disait l’autre avait une part de bon, de vrai ou de beau aussi ? Je te propose de prendre ce temps de réflexion pour vérifier cela : « Comment est-ce que je sais que je suis la seule personne ici à avoir raison ? »
🗝️ Lâche prise, ou l’alternative que je lui préfère : ouvre ton coeur. Mets-toi à la place de l’autre, cherche sa perspective. On peut tous deux avoir raison (et tort) en même temps.
7) Blessure d’invisibilité : la colère fatigante
Ici, on dit « je ne suis jamais en colère » par peur du conflit de la blessure d’invisibilité. On étouffera alors cette colère, pourtant saine, de l’antenne intérieure. Et le prix à payer est immédiat : une fatigue énergétique immense.
La seule blessure qui a BESOIN de sa colère est celle qui ne l’assume pas. L’invisibilité nous montrera toutes les émotions sauf celle-ci : tristesse, culpabilité, … mais jamais la colère.
Alors, tout simplement, pose-toi cette question : « Suis-je en colère ? »
🗝️ Réhabilite ta colère et laisse-la t’aider à poser tes limites, pour cesser de te sur-adapter.
Ton énergie est ton capital le plus précieux : protège-la 💛
Et maintenant ?
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